Tensions sur la frontière de Ceuta
Tensions sur la frontière de Ceuta
et sur les relations hispano-marocaines
Certes l'afflux de migrants aux portes de Ceuta (et aussi de Melilla) n'est pas nouveau et régulièrement les médias se font l'écho des assauts de migrants sur les grillages qui entourent l'enclave. La plupart du temps ce sont des migrants subsahariens mais cette fois ce sont des marocains qui forment l'essentiel de ceux qui tentent de passer illégalement la frontière devant des gardes frontière marocains qui semblent « regarder ailleurs ».
Comment
expliquer ce phénomène ?
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Plan de l'enclave de Ceuta : les flèches rouges indiquent les points de passage des migrants au nord et au sud |
Mais
les tensions s'expliquent aussi par la question du Sahara
Occidental : depuis la reconnaissance de la souveraineté
marocaine sur le Sahara Occidental par Donald Trump en décembre
dernier, le Maroc fait pression sur l'Espagne pour que l'ancienne
puissance coloniale reconnaisse à son tour la souveraineté
marocaine sur le Sahara : l'accueil en Espagne du dirigeant
sahraoui Brahim Ghali pour être soigné du Covid 19 a été « la
goutte d'eau qui a fait déborder le vase »... et il semble
bien que le Maroc ait décidé d'utiliser l'arme de l'émigration
pour faire pression sur l'Espagne.
Toute la politique étrangère du Maroc est orientée par ses intérêts au Sahara Occidental. Peu importent les sacrifices, même si ils sont supportés par les plus faibles, par ceux dont les préoccupations quotidiennes sont à cent lieues des grands intérêts stratégiques et qui voient simplement que Ceuta est aujourd'hui à portée de leur main pour vivre plus dignement.
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